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les chemins bleus
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2 juillet 2010

Retrouvailles

Nous avons poussé la porte du jardin, émues, curieuses de ces retrouvailles et de ce rendez vous avec nos années de lycée et d’étudiantes. Nous avons retrouvé la vieille copine, partie courir les continents avec mari et enfants et dont nous avions, jusque récemment, un peu perdu la trace. Nous sommes entrées, un peu intimidées, dans le jardin de ses parents, ou nous avions laissé tant de souvenirs et de  belles heures  généreuses.

Le même sourire, la même voix, la même énergie et la même clarté de son rire, nous ont replongées en arrière, comme si ces dix dernières années avaient juste glissé sur le lien d’amitié et que nous reprenions le fil de nos conversations là ou nous les avions laissées.

Pourtant, nos vies se sont transformées, les enfants ont grandi, avec des joies et des difficultés, racontés avec ardeur, le plus vite possible, comme s’il fallait rattraper le temps. Il y avait aussi la légèreté et la saveur des bulles de champagne partagées pour fêter les retrouvailles.

Nos maris, nos enfants, nos frères et sœurs, nos parents, ceux qui sont encore là comme ceux qui nous ont quittés, nos projets aussi et qui la kyrielle des « tu te souviens ?  Et elle, qu’est ce qu’elle est devenue ? » « Je l’ai revue, elle est heureuse », « elle a dix enfants » ou même « elle est en prison… » . Celle que nous n’avons pas retrouvée, éloignée au gré des déménagements, avec qui nous avions pourtant partagé tant de choses mais aussi les trajectoires de vie, aux lignes parfois courbes, le souvenir des professeurs, parfois les mêmes que nos enfants aujourd’hui, et nous avons retrouvé le chemin de notre insouciance, qui finalement nous accompagne toujours…

Tard dans la nuit, nous avons refermé la porte, nous promettant de nous revoir bien vite.  Je regrettais un peu de n’avoir pas pris de photos, incapable dans le feu de l’action, de prendre du recul, de poser un regard extérieur, tellement j’étais occupée à vivre ce moment sans y mettre la distance d’un appareil photo… tant pis, vous n’aurez que les mots… et cette photo retrouvée par hasard, ou nous ne sommes pas toutes, qui parlent d’un autre temps.. (photo prise en Allemagne, je crois)   (le bébé dans la poussette, c’est Charlotte, elle va avoir… hum… 27 ans en septembre !)

allemagne


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Commentaires
M
J'ai aime cette belle soiree partagee a la fraiche, a croiser nos vies, nos histoires, nos enfants, a parler de nous, d'eux d'elles et encore des autres, a plonger dans nos memoires, dans notre jeunesse, et dans nos presents aussi... hum, c'etait si bon, on est restees pareilles, jure-crache !, non non non, on n'a pas du tout du tout change, ou si peu, juste des egratinures de la vie... (bien que j'ai fait figure il me semble de privilegiee, encore epargnee a ce jour des gros tourments de nos vies modernes,...).<br /> Cette soiree m'a laisse un grand sourire dans le coeur.... qui n'est pas pres de s'affaiblir !!!!<br /> A tres bientot, nous allons continuer nos retours dans le passe, en se plongeant goulument dans nos presents ! ......<br /> <br /> <br /> ... d'ailleurs, il faut absolument que l'on retrouve cette recette de gateau a la pomme, sacre nom !!!!!
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